On nous a tellement vanté les mérites de cette ville qu’on s’est dit qu’il était temps de prendre les choses au sérieux !

Ah Lisbonne, ses trams, son Fado, sa douceur de vivre, sa chaleur populaire, ses couleurs et sa gastronomie… Et si on allait y faire un petit tour ?

Fraichement rentrés de Vienne, on a sauté sur des billets d’avion pour un court séjour pendant les vacances de Février. Partis dans des conditions un peu particulières, nous sommes arrivés sans encombres de nuit dans la ville, gentiment déposés par Antonio à l’angle de la Plaça Da Figuiera et de la Rua do Carmo. On a un (énorme) sac pour trois, une pomme de terre à trimbaler et on se rend immédiatement compte que les rues sont… « pentues » dirons nous. Le temps de s’installer dans l’appartement, le soir est déjà bien avancé et on attend avec une impatience à peine dissimulée le lendemain matin pour partir à la découverte de la ville.

Vendredi 26 fév. – Faux départ

 

La déception est au rendez-vous. Il pleut. Pas de la bruine légère non, on dirait que quelqu’un balance des seaux d’eau depuis le Bairro Alto. La patate est bien au chaud sous sa petite bulle de poussette mais alors nous, on déguste. Ce n’est pas grave : rien ne peut entamer notre enthousiasme (enfin, jusqu’à un certain point). On démarre donc notre visite de la ville par le quartier de Baixa, littéralement la ville basse. L’architecture est fantastique, les couleurs sont magnifiques. Puis, au détour d’un escalier, on se retrouve dans une toute autre ambiance. On entre dans le Chiado: les rues montent, les escaliers se font colimaçons et ça grimpe dur. On tombe sur nos premiers Azulejos… violets. Les maisons sont joliment décorées de somptueux carreaux de carrelage. L’effet est parfois saisissant. Comme il pleut de plus belle, j’ai une super idée que je soumets à l’équipe : Et si on allait visiter une Eglise? Je jette mon dévolu sur le Convento Largo Do Carmo. Mauvaise idée : le toit de celle qui est une des plus vieilles églises de Lisbonne s’est effondré lors d’un tremblement de terre au XVIIIe siècle.

 

On ressort donc les parapluies pour faire la visite de la nef. Le petit musée attenant regorge de trésors et l’on s’arrête longuement sur quelques bas-reliefs et ces surprenantes momies péruviennes et égyptiennes.

Un peu plus haut, l’Eglise Sao Roque (avec un toit cette-fois ci) nous tend les bras. Surchargée de mosaïques, de chapelles toutes plus dorées les unes que les autres et de tableaux, elle nous plait énormément (surtout Guy, Mr. Rococo).

Après la visite, on déambule agréablement dans les ruelles en prenant garde à ne pas glisser sur les pavés luisants qui recouvrent les trottoirs.

La pause de midi autour d’un Curry de gambas et d’une tranche de morue est salvatrice. D’autant plus que l’on déjeune avec des amis, Manue et Quentin qui se trouvent à Lisbonne en même temps que nous ! Mais quand il faut de nouveau affronter le temps épouvantable, la pluie/ l’humidité/ le froid/ les bourrasques de vent qui retournent le parapluie ont raison de nous et on rentre se mettre au sec (il pleut à torrent on vous dit). Il faudra deux petites heures supplémentaires pour permettre au soleil de percer ENFIN. On ne perd pas une minute et on file achever notre visite de Baixa en allant vers la Plaça do Comercio.

A travers l’Arc de la Rue Augusta, la vue sur le Tage est superbe. La ville est rincée et la vie reprend sous un soleil de plomb. On joue avec les vagues tout en regardant au loin l’élégante silhouette du Pont du 25 avril s’élancer au dessus du fleuve. Un petit air de San Francisco qui n’est pas du au hasard et qui n’est pas pour nous déplaire…

Un pasteis de Nata dûment saupoudré de cannelle vite avalé et on se remet à battre le pavé à la recherche de jolis graffitis. C’est quand même plus sympa de visiter la ville au sec…

Samedi 27 fév.- Entre les gouttes

Il pleut toujours autant et on se réveille au son des averses. Pas grave, on prévoit de filer vers le Nord de la ville en train direction Le Parc des Nations (qui n’est autre que le parc de l’exposition universelle de 1998). Là, le Mola-Mola attend la patate, bien au chaud dans son énorme bassin d’eau de mer. On va visiter l’Oceanario de Lisbonne, c’est à dire le fantastique aquarium qui nous a été chaudement recommandé par tout plein de monde (dont notre pharmacien). Nous n’avions absolument pas prévu d’aller le visiter mais le temps est si exécrable qu’on décide d’y emmener la poule. La visite est magique, puisque tout le bâtiment  est construit autour d’un énorme bassin dans lequel évoluent des requins, des raies mantas géantes et… les fameux Mola-Mola. La petite est fascinée (nous aussi) et on reste des heures à regarder évoluer tout ce beau monde…

En ressortant de l’aquarium, il fait un temps splendide. On devait reprendre le métro pour filer vers le centre mais… l’appel de la jetée est plus fort. On longe le Tage en suivant les télécabines avec le gigantesque pont Vasco de Gama en ligne de mire.

On termine notre après midi avec une grande balade au gré des ruelles du Bairro Alto: on va de Mirador en Mirador en regardant passer les funiculaires et on prend le temps d’apprécier les perspectives, les couleurs, les ambiances en passant, autant qu’on le peut, entre les gouttes.

C, G & L