Famille & Co.

Famille \fa.mij\ Nom commun, féminin. 
(Au sens large) L’ensemble des personnes d’un même sang, comme père, mère, enfants frères, oncles, neveux, cousins, etc. Entrer dans une famille par alliance.
Groupe, catégorie  d’êtres partageant des caractères communs. Il se dit des choses qui offrent des analogies d’origine ou de ressemblance. « Avoir un air de famille », se dit de la ressemblance que l’on trouve entre les différents membres d’une même famille.
Dictionnaire Littré. 

Chers tous,

Inutile de vous dire que les retrouvailles ont été chaleureuses et hautes en couleur. C’est un Noël particulier que nous avons passé : notre cadeau c’est d’être ensemble. La petite quant à elle a été gâtée et nous avons bien mangé : nous avions commandé en Novembre un repas de Thanksgiving pour 12 personnes que nous avons congelé. Turkey, gravy, cranberry sauce, mashed potatoes et stuffing. Un plébiscite.

C’est une grande première pour les taties et les papy/mamie. La première fois qu’ils foulent le sol américain. On a déjà fait New York avec Bertrand et Fanny et ce dernier a déjà fait le road trip que nous nous apprêtons à faire. C’était il y a 12 ans.

C’est tous ensemble cette fois que nous plongeons dans le rêve américain.

J’ai tenu un petit carnet de route au fur et à mesure. Quelques notes et impressions glanées chaque jour pour raconter notre périple de … La Baie au Grand Canyon.

Lundi 25 décembre

Pour célébrer tout doucement Noël, avons emmené le 24 la petite troupe sur les plages de San Francisco, puis voir les bisons et admirer la ville depuis un des points de vue que nous avions découvert quelques semaines plus tôt.

 Le jour de Noël, nous sommes allés faire un  tour auprès des Painted Ladies, puis dans Chinatown et jusqu’au sommet de la Coit  Tower  enfin pour parachever cette journée. Les côtes sont ardues, les pentes, pentues et l’énorme burger avalé chez Lori’s ce midi a tendance à nous tirer vers le bas. Mais la ville, égale à elle même, déroule le tapis rouge.

 

 

Mardi 26 décembre – Départ du Road trip

Pas évident de se mettre en mouvement à 9. Mais on y arrive. On décolle à 10h, on passe au Safeway pour s’acheter de quoi se faire des petits déjeuners et 30 min plus tard, on est sur la route. M’man à côté de Louise et P’pa dans la voiture de Bertrand avec Fanny, Amandine et Jess. L’autoroute est monotone puis la Sierra se profile et la route devient sinueuse et photogénique. Arrivée à 16h au Cedar Lodge, chacun prend ses quartiers. L’entrée du parc est à 15 min. On dort donc a l’extérieur du parc mais ici on paie facilement 150$ de moins la nuit. Et il y a même un petit bar qui propose de simples mais délicieuses soupes à 4$.

Mercredi 27 – Yosemite

Tout le monde est sur le pont. On décolle à 9h pour un tour de la vallée.

Tunnel View, Voile de la mariée (Bridalveil Fall), Cathedral Beach. On s’amuse avec la glace et l’eau, on prend le soleil et on profite des superbes points de vue. La vallée est très fréquentée, une véritable autoroute. Le contraste avec notre passage en octobre il y a 6 ans est saisissant. « C’est exceptionnel, on ne sait pas ce qui se passe ! » me dit la caissière débordée de Degnan’s Cafe.

L’après midi, on file à l’assaut des séquoias géants promis de longue date à Maman. Mariposa Grove étant fermé, on décide d’aller voir le bosquet d’une vingtaine des doux géants a Tuolumne. La descente est douce mais longue et les genoux de papa préfèrent se reposer dans la voiture. On va de géants en géants et on s’étonne des merveilles de la nature. Après 1h20 de marche, retour à la voiture. Il est 16h, le jour décline déjà et les pins mangent de leurs ombres pluriséculaires l’étroite vallée. L’équipe se remet en route direction Cedar Lodge et son petit bar café pris d’assaut par des hordes de touristes.

 

 

Jeudi 28 – Sur la route

Route vers Las Vegas. Départ à 8h, arrivée vers 19h. La route a été longue, monotone et le temps s’est étiré a l’infini. Louise a joué 3h avec des mouchoirs en papier, a chanté 2h en yaourt-anglais, a dormi 2h et a emballé sa poupée Aminata pendant 1h dans ma veste. On a jamais vraiment emporté de jouets en voyage. Du coup, elle s’amuse avec tout ce qui lui passe sous la main. On a aussi eu droit a un vomi, à 45 « c’est la baleine qui tourne qui vire » et 37 « Gipsy l’araignée » dans les 2 langues. Bref. Le voyage avec une chevelue de 3 ans.

L’arrivée à Vegas est incroyable. Un halo lumineux presque incandescent se dessine au milieu du désert derrière les montagnes englouties par la nuit noire. La vue est à la fois fantastique et accablante. Comment un tel monstre d’énergie peut-il exister dans un endroit si isolé au coeur du désert du Nevada ? Il n’existe pas en réalité. Il subsiste. Et pompe toutes les ressources alentour.

On tourne comme des fous pour trouver un parking, on s’engouffre au Tropicana, on se pose 30 min puis on se donne rendez-vous pour un inattendu repas gastronomique chez Robert Irvine’s, 12 étages plus bas.

Certains ont déjà la tête dans les étoiles. Moi, je n’aime pas Vegas. Ce n’est que paillettes, strass et apparences. Le royaume du factice au pays de la consommation. Des flyers pour des prostituées, des femmes nues à peine vêtues de plumes qui font la promotion de cabarets, de l’alcool, de l’argent et de la drogue. L’apogée de l’individualisme. Où l’extrême richesse et le gâchis décomplexé côtoient et ignorent la pauvreté et la déchéance.

Vendredi 29 – Visite de Vegas

Départ à 10h pour visiter non pas la ville, mais le boulevard ou se massent les hotels-casinos les plus extravagants : le Strip. On prend le monorail qui nous emmène jusqu’au Venetian, pour « admirer » – voir plutôt – l’étonnante reconstitution de Venise. Puis on passe saluer les Flamants roses du Flamingo avant d’aller déjeuner dans une brasserie française sous la Tour Eiffel. Un bonheur de manger une salade avec un croque monsieur (un bonheur avec un prix tout de même). Puis on file jouer 1$ aux machines à sous (on aura tout perdu) au Caesar Palace et assister à l’étonnant spectacle des fontaines du Bellagio.

Notre dernier arrêt sera pour Excalibur et le Luxor, la drôle de pyramide noire assortie de son énorme Sphynx de pacotille. 14km à piétiner dans les atmosphères enfumées des casinos qui se ressemblent tous : épaisse moquette bordeaux, bruit assourdissant des machines à sous et joueurs enivrés par l’espoir d’un gain. La nuit nous rattrape et la ville tombe le masque. Néons, spots, enseignes lumineuses et décors de carton pâte sont de la partie et Vegas revêt ses habits de lumière. Une nouvelle vie démarre. La vie de la nuit.

J’abandonne là pour aujourd’hui : Louise a été super mais il est temps de la laisser jouer, lui faire prendre un bain et lui permettre de se reposer. Les parents et les Taties s’alignent. Avec Louise, je mange des sushis, une salade Caesar et du yaourt au Muesli dans la chambre. Fanny, Bertrand et Guy se lancent dans une nouvelle traversée de la ville pour voir le volcan du Mirage entrer en éruption, se jettent dans les airs au Roller Coaster New York – New York pour se finir autour d’un traditionnel mais toujours très apprécié burger-frites.

Je ferme les volets qui peineront toute la nuit  à retenir les lumières de la ville qui inondent notre chambre.

Demain on quitte déjà la zone pour aller voir le Grand Canyon. De toutes façon, moi, je n’aime pas Vegas.

Samedi 30- Route vers Williams

Nous faisons Route pour le Grand Canyon. Il n’y a que 3h30 de route alors on décide de s’arrêter jeter un oeil au fabuleux Hoover Dam. Erreur ! La foule de Vegas a visiblement eu la même idée. Il nous faut 30 min pour effectuer 3 malheureux miles. On passe notre tour pour aller pique-niquer plus loin. Une petite marche de 4 à 5km aller/retour nous permettent de l’apercevoir mais… du mauvais côté. Tant pis, le Grand Canyon nous attend.

Là encore la route est belle et le soleil qui décline peint le désert aux couleurs de feu. Puis la nuit aplanit tout tandis que l’on s’engage sur la mythique Route 66 à l’entrée de Williams, notre base de départ pour demain. Un tour dans la piscine chauffée réchauffe les corps et délasse les muscles avant d’aller avaler ribs, boeuf braisé, salades Caesar et autres plâtrées de pâtes.

Dimanche 31 – Réveillon au Grand Canyon

Pour le dernier jour de l’année, on chausse nos chaussures de randonnée, on enfile nos polaires, nos bonnets et nos gants. Direction le Grand Canyon. On s’engage sur Hermits Road toute la matinée en s’arrêtant de points de vue en points de vue. Il fait très froid mais cela reste surmontable. Le panorama est fantastique et les couleurs sont fascinantes.

Bref tout est réuni pour passer une agréable journée à se balader sur le South Rim. C’était sans compter sur Louise qui a trouvé que le moment était adéquat pour courir partout, lâcher la main brutalement au bord du précipice et se lancer dans des parties d’escalade peu appropriées. Sueurs froides, remontage de bretelles, râleries et chaudes larmes auront régulièrement égayé notre matinée. Age tendre, tête de bois (une vraie petite ogresse). On arrive à s’en sortir sans que cela ne nous gâche pour autant la promenade. Un pique nique près de Hermits Rest et on repart dans l’autre sens jusqu’à la Watchtower construite au début du XXe siècle. Là encore la palette de couleurs est incroyable : de l’ocre, du vert, du rouge, de l’orange s’étagent en suivant le mille feuille des couches géologiques. Et tout au fond, le bleu azur du Colorado qui serpente et joue à cache-cache avec les buttes, rehausse le tableau. On remonte mentalement le cours du fleuve qui se perd dans les méandres du canyon et on imagine le Lake Powell quelques centaines de miles plus haut.

 

Pour fêter le passage à la nouvelle année, j’avais arpenté la toile et compulsé la moindre news afin de savoir s’il y avait autre chose que des fast foods à Williams. Bingo ! J’ai dégoté quelques petits restaurants gastronomiques dont le Red Raven où j’ai réservé une table pour 9. L’endroit est cossu et chaleureux, dans un petit écrin de briques au plafond lambrissé et laqué de rouge. L’accueil est parfait, la nourriture incroyablement délicieuse. Médaillon de porc au pesto de coriandre, boeuf au poivre légumes braisés, accompagnés de purée de pomme de terre façon Midwest et de Tempura de brocolis… Un régal.

Sangria et vin rouge sont de la partie et nos rigolades, notre complicité, la sagesse et la bonne humeur de Louise me vaudront les compliments d’une dame alors que je me rends aux toilettes : « votre fille est adorable, une vraie princesse. Et puis toute votre famille est superbe. Vous respirez le bonheur ». Elle n’était pas au Grand Canyon ce matin ça se voit. Ceci étant dit ses compliments nous touchent. On quitte le restaurant le coeur léger pour enregistrer une petite vidéo de bonne année et… Tout le monde s’endort à 23h30.

Lundi 1er janvier 2018

On se retrouve par petits paquets dans la salle du petit déjeuner pour s’échanger nos voeux. On est heureux de démarrer cette nouvelle année tous ensemble  ! Aujourd’hui, on se met en route pour Los Angeles. Cette ville mythique, ville des stars et des artistes qui compte plus de 800 musées (et presque autant de puits de pétrole) et dont certains boulevards s’étirent sur plus de 90km nous attends à bras ouverts. Ce n’est pas une belle ville c’est le moins que l’on puisse dire. Nous y sommes passés il y a 6 ans et je n’avais pas eu une impression incroyable. Polluée, embouteillée, sale, contrastée et ségrégée, elle recèle certainement des petits trésors que nous n’avons pas découverts. La ville est un aimant qui attire des millions de personnes chaque jour, qu’ils soient touristes ou commuters.

 Arrivant de l’Est, on est donc obligés de se détourner pour éviter les embouteillages qui paralysent les abords de la tentaculaire cité. Le soleil se couche tandis que nous contournons le Mt Antonio en passant par Palmdale. Puis la ville se profile, ses autoroutes urbaines, ses boulevards à perte de vue, ses collines et sa folie. Ici, la nuit n’engloutit rien du tout. C’est elle au contraire qui est grignotée par les lumières de la ville. D’énormes spots lumineux éclairent des bâtiments imposants et sombres. On se croirait plongés dans une dystopie urbaine. Dans le Metropolis de Fritz Lang.

Mardi 2 janvier

9h30, on part voir quelques attractions de Los Angeles. On commence par l’incontournable (et pourtant) et très touristique Walk of Fame pour aller voir quelques étoiles sur le trottoir et surtout pour s’extasier sur les tailles de mains et de pieds de certaines étoiles. Shirley Temple (1935), Marylin Monroe (1953), la troupe de West Side Story (Louise adore le moment « America » dans le film, où les filles chantent contre les garçons) Sinatra, Clark Gable et bien d’autres sont venus ici pour marquer de leur empreinte le parvis du Chinese Theatre. Le temps de se perdre dans une boutique, on se ramasse un ticket pour violation de stationnement (hop, 68 $ ).

On enchaîne sur un point de vue à la fois sur les lettres Hollywood et sur tout LA depuis le Griffith Observatory. On pique nique en t-shirt par 25 degrés à l’ombre d’un arbre au pied du point de vue. De là haut, la vue est imprenable et fascinante.

Puis on descend à Santa Monica pour la fête foraine. Je pensais pouvoir rallier Venice rapidement à pied depuis Pacific Park mais j’ai mal jaugé les distances et c’est un flop. Les parents font demi tour après 30 min de promenade et nous décidons de faire de même peu de temps après.

La nuit commence à tomber et il ne fait pas bon traîner à Venice quand le soleil n’est plus de la partie. Et puis on a promis a Louise un tour de manège avec ses 10 $  qui lui restent de l’argent offert par sa Tata et son Parrain. Deux tours d’hydravion, des chocolats chauds et 2 churros plus tard, on se retrouve tous tant bien que mal à l’entrée.

La traversée de Beverly Hills se fera de nuit et il faudra 1h pour atteindre Hollywood Boulevard et notre Thaï Town ou nous avons posé nos valises. La fatigue du voyage se fait sentir parmi les troupes. Rien de tel qu’un bon curry vert ou un Pad Thai pour nous requinquer avant d’entamer demain la route du retour.

Mercredi 3 janvier

Le GPS affiche 5h30 de route. On traverse des paysages dignes d’un film de Wes Anderson, tout en contraste improbablement ridicule, dans une association incroyablement symétrique. On dirait que quelqu’un s’est amusé à mettre en exergue des clichés tout californien. Des champs d’orangers d’un côté. Des puits de pétrole de l’autre avec leurs pompes en action et les flammes qui sortent des tuyaux. Et au milieu coule non pas une rivière mais une autoroute sauvage où défile une série interminable de camions Peterbilt (je vous conseille de regarder Duel de Spielberg si vous voulez savoir ce qu’est un camion Peterbilt). Une association improbable dans lequel on semble évoluer en slow motion tant la ligne droite qui s’étire sur 224 miles semble infinie.

On s’ennuie gentiment. Et on a mal au dos et au derrière. Mais c’est ça la route. C’est un peu la vie. On s’y sent incroyablement vivant.

On est dans la région très (trop) agricole de Bakersfield. Des années à remuer la terre ont fini très récemment par libérer un champignon toxique qui vivait 15 cm sous terre et qui se répand dans l’air. Les agriculteurs de la région le respirent et sont de plus en plus nombreux à déclarer des problèmes respiratoires ou des maladies qui s’apparentent a une grippe ou une pneumonie. Nous, on met la ventilation sur recyclage intérieur et on regarde d’un oeil méfiant la brume qui plane au dessus des terres. Ce qui n’empêche pas l’odeur âcre et pénétrante des millions de tonnes de déjection bovines des feed-lots voisins d’envahir l’habitacle.

Puis, petit miracle dans ces contrées desséchées et jaunies par l’aridité, il se met à pleuvoir. Ce sont bientôt des milliers de goutte de pluie qui martèlent le pare brise et qui nous noient dans un océan de quiétude, à peine troublé par les aspérités du bitume. Louise s’endort et nous on regarde arbres fruitiers, vignes et champs se succéder a l’infini. La route se déroule lentement  et, avec elle, l’après-midi (mais toujours avec l’odeur du lisier pour toile de fond olfactive).

Jeudi 4 janvier – Retour à la maison

Hier soir, pendant que l’équipe A (Fanny et moi même) allions faire les courses, l’équipe B (Guy et Bertrand) filait chercher un matelas gonflable, l’équipe C faisait à manger (Jess, Amandine) tandis que l’équipe D (Papy et Mamie) s’occupait de faire infuser l’enfant dans son bain. Nous avons vécu 2 jours à 9 dans notre petite maison et toute la nécessaire petite machine organisationnelle est parfaitement huilée et s’est déroulée sans accrocs. On en revient pas nous mêmes.

Une fois tout le monde prêt, nous nous sommes rendus jeudi matin donc sur le rocher, voir les murs entre lesquels Al Capone, Machine Gun Kelly, Creepy Karpis ou Birdman entre autres ont passé quelques années.

Nous avions déjà fait la visite il y à 6 ans, mais je dois avouer que nous la faisons de nouveau avec un plaisir non dissimulé. On prend un bateau qui en 10mn nous dépose sur l’île des Pélicans (Alcatraz), et une fois l’ascension faite, on nous équipe d’audio-guides (y compris Louise qui ne cache pas sa fierté). Nous sommes guidés par les voix profondes et vibrantes d’acteurs incarnant les témoignages des gardiens de prisons ou d’anciens prisonniers. Le moins que l’on puisse dire c’est que nous avons tous été emportés par l’énergie presque électrique de ces voix qui pendant 1h30 nous ont guidé dans le dédale de couloirs, de Broadway à Times Square en passant par le réfectoire et la bibliothèque.

De la bataille d’Alcatraz en 1946 aux évasions spectaculaires de 1962 (Morris et les frères Anglin, que l’on ne retrouva jamais) en passant par les petits meurtres entre ennemis, on entend défiler une bonne partie de l’histoire de la prison, de 1934 a 1963. Et tandis que nos yeux se promènent sur les grilles, les cellules, le quartier haute sécurité, nos imaginaires se mettent en marche et chacun, aidé en cela par les images du film Les Evadés (qui ne se déroule pas a Alcatraz mais dans la prison fictive de Shawshank), se recrée un petit univers.

Un déjeuner au Pier 39 chez Bubba Gump, quelques boutiques, une glace et un salut aux phoques qui occupent le coin bouclent cette dernière journée.  ll pleut sur la ville tandis que le brouillard s’empare des immeubles. Il est déjà temps de rentrer, de faire ses valises, ne rien oublier. Demain, il faudra se lever à 5h. Il faut dire au revoir et à bientôt à Louise toute de suite. Tout se précipite. La nuit est courte, la route pour l’aéroport fastidieuse. On s’étreint une dernière fois et les larmes coulent à nouveau. Puis ce sont Bertrand et Fanny qui nous quittent le lendemain. On se sert fort. C’est déjà terminé, c’était trop court. Un doux rêve, comme un tourbillon de petits bonheurs et de moments partagés, s’est emparé de nous pour deux semaines. La maison est bien vide à l’heure où j’écris ces lignes. Il ne reste que les photos, quelques lessives à faire, du rangement. Mais surtout, il nous reste des milliers de souvenirs. De quoi nous réchauffer le cœur avant notre prochaine rencontre.

La  famille de bon exemple est celle où l’on s’entraide et s’entr’aime, où jeunes et vieux cheminent dans la bonne voie en se donnant la main. C’est un milieu salutaire où l’on s’épanouit doucement. Henri Frédéric Amiel (écrivain et philosophe suisse 1821-1881).
Exilé, sensible, malheureux, on regrette sa famille, et surtout la douceur de l’amour maternelAndré Mauroy (romancier et essayiste français 1885-1967)

C, G & L

Des réponses à vos commentaires :

@Colette : Merci infiniment pour votre message que j’ai été très heureuse de lire ! Je suis ravie de vous compter parmi les lecteurs de ce blog depuis tant d’années… ! Je vous souhaite une excellente année 2018 !

@Catherine : Merci Catherine pour ce joli commentaire tout en poésie ! J’espère que les fêtes se sont bien déroulées pour toi et ta famille. Bonne année 2018 ! Je t’embrasse !

12 thoughts on “Famille & Co.

  1. Quelles belles fêtes de fin d’année en famille ! C’est émouvant de vous voir tous réunis. Ce road trip m’a rappelé celui que j’ai fait avec ma mère il y a 10 ans. La dame du resto a raison : vous respirez le bonheur ! Encore merci de nous faire partager ces moments uniques. Énormes bisous

  2. Quelle semaine de folie. Ton reportage est sensationnel en te lisant j’ai eu l’impression de le vivre. J’ai re vécu notre passage à LA et Venice les mêmes impressions que toi. C’est beau a voir une fois. Louise est au top pour vivre tout mais je comprends aisément ta panique au grand canyon. Vous avez passé des fêtes de fin exceptionnnelles. Quelle belle famille. Gros bisous à vous 3 et à bientôt de te lire

  3. « Elle n’était pas au Grand Canyon ce matin ça se voit. » ^^
    Vous n’avez pas encore succombé à la mode US de la laisse pour enfant ?

    Bonne année !

  4. Trop chouette de garder un contact avec vous. Je me remémore quelques bons moments de l’école primaire à Lognes et lisant ces lignes. Pour être tout à fait franc j’envie terriblement votre escapade et je prends un grand plaisir à imaginer, via vos histoires , quelques morceaux de cette nouvelle vie.
    Profitez en ! (et céline, y’aurait moyen que tu trouves une seconde tête à selfie, just epour changer un peu 🙂 ?)

  5. Ohlala, quelles vacances ! Le passage au Grand Canyon me rend jalouse au plus haut point, j’aurais pu faire baby-sitter de Louise et m’incruster dans la petite troupe ! 😀
    Bonne année vous 3 !

  6. Super contente de vous retrouver mais ça valait le coups d attendre . fabuleuse s vacances en famille c est génial merci à vous tous pour tout le bonheur que vous dégagé et que vous nous faites partager .bon il faut revenir à la réalité alors bonne reprise pour vous trois bisous 😘 Fanfan

  7. Merci pour tes bons vœux et moi, je voudrais que 2018 vous soit douce légère et heureuse
    Belle aventure en famille. EXCEPTIONNEL!!!
    BIG BISOUS

  8. Quid de l’étoile de Trump? a-t-elle fêté le début 2018 vandalisée par les détracteurs ou bichonnée par les supporters? les conflits la concernant ont l’air de toujours faire rage? Enfin, mieux valait se concentrer sur des stars plus motivantes … ou même l’étoile du berger, période aidant ! Quant aux réserves de bonheur familial et d’images grandioses, pas de doute, vous êtes à bloc en ce début 2018, ça fait plaisir à voir! Bises et courage pour la reprise …

  9. sympas comme « balade » ^^, Céline: pour aimer Vegas, faut être bourré je pense: réessaye ;-p
    sinon BONNE ANNEE ! bisous.

  10. Un nouvel an extraordinaire ! Va falloir que j’économise beaucoup pour aller te rendre visite un de ces 4 ! 😮

  11. C’était magnifique, fantastique, sublime, grandiose, décoiffant, … J’ai adoré ! Je vous remercie, Céline et Guy (et Louise) pour ce road-trip en famille et toute l’organisation que vous avez mis en place pour nous tous. Merci aussi à Fanny et Bertrand pour leur participation à ce voyage et bravo les 2 conducteurs pour toutes ces heures passées les yeux rivés sur le bitume pendant qu’on admirait les paysages ! :-b :-*

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