Du sable, des hippies et des frenchies

Chers tous,

A deux pas de chez nous, se trouve une plage fantastique que nous avions pas du tout eu le temps d’aller voir (et pourtant ce n’est pas faute d’en avoir entendu parler) : Stinson Beach.  40mn de voiture à peine suffisent pour se retrouver de l’autre côté de la Baie, les pieds dans le sable tiède et les yeux perdus dans l’immensité du Pacifique Nord. Là-bas, tout là-bas, c’est le Japon. L’eau est bien trop froide pour imaginer seulement se baigner. Un pied dans l’eau et nous sommes déjà au bord de l’hypothermie.

Mais les points de vue sont splendides et du sable reste du sable : c’est un terrain de jeu infini pour petits et grands ! Ici, les chiens sont en liberté, on prend des bains de soleils et le temps s’étire à l’infini.  L’endroit est le paradis des fruits de mer. On se pose dans un petit café au bord de la plage pour avaler quelques douceurs et puis on a beaucoup entendu parler d’un petit village reculé où les habitants vivent dans une petite bulle. Il parait qu’ils ont même démonté le  panneau indiquant le village pour éviter d’attirer les foules… On décide d’aller y jeter un petit coup d’œil. Le GPS ne fonctionnant pas et le panneau ayant effectivement disparu, on y va au feeling et on fini par tomber sur une petite communauté hors du temps. Enfin. Presque. Bolinas est un petit village d’un peu plus de 1000 habitants, coincé tout au bout d’une langue de sable.

 

 

L’église, les maisons environnantes et les petits saloons semblent figés dans le temps. Une station service d’avant guerre, des fresques et des messages de paix et d’amour ornent les murs. Ici, les gens vont pieds nus et on se déplace en skate board. On a croisé une adorable mamie, vêtue d’un pantalon vert bien trop large pour elle, de lunettes d’aviateurs et de grosses chaussures marron, une grosse écharpe autour du cou, descendre tranquillement une rue bien installée sur son skate.  L’espace d’un instant, on se croirait en plein Mad Max. On profite de la plage de Bolinas pour prendre le soleil, jouer avec les vagues, baptiser Lucie et admirer le va et vient des pélicans qui partent pêcher du poisson au large. Une atmosphère de bout du monde incroyable plane dans cet endroit. On s’y sent étrangement  bien. Le temps de lancer 2 ou 3 fois la balle à Sophie, un adorable labrador qui nous colle (au grand dam de Louise) et on redécolle vers la maison.

 

Je profite de la présence de Guy à la maison pour emmener Louise au Zoo de San Francisco. Guy et moi ne sommes pas très Zoo initialement et mon impression se confirme. Le Zoo ne ressemble pas non plus au parc à la limite du cloaque que nous avions visité à Berlin mais certains enclos sont tout de même petits.

On profite malgré tout de notre journée avant l’arrivée tant attendue des grands-parents. Mercredi dernier donc, ces deux derniers ont de nouveau posé le pied sur le sol californien. Ils seront avec nous pour 10 jours avant leur grand départ pour rejoindre Fanny et Bertrand de l’autre côté du Pacifique. Piscine, farniente, couchés de soleil et anniversaire rythment nos retrouvailles.

 

 

Nous avons tenté au départ de Tiburon une petite croisière dans la baie, pour le coucher de soleil. Le temps est de la partie, il fait incroyablement beau et doux. L’arrivée sur Sausalito révèle d’inattendus point de vue. Chapeautées par le brouillard, les collines et montagnes s’arrondissent. L’épais et duveteux manteau efface les angles et les arrêtes et donne à ce petit coin de la baie un aspect très confortable.

Ce même brouillard s’est installé sur l’océan et nous prive de la vue sur le Golden Gate Bridge. Avant de consentir à dévoiler quelques points de vue spectaculaires. Tandis que le bateau avance sur l’eau, le silence se fait pesant, parfois déchiré par quelques cris d’oiseaux. Le bateau fonce droit sur le brouillard qui semble impénétrable et l’espace de quelques instants, dans une atmosphère de fin du monde, on s’attend presque à voir un monstre mythique sortir de l’eau. C’est saisissant. Bien loin d’être déçus par la présence de Karl* (*le brouillard), on quitte les lieux avec de belles images et surtout d’incroyables sensations en souvenir.

Le 14 juillet, nous nous sommes rendus au Bastille Day organisé à San Francisco. Une commémoration à laquelle sont conviés, entre autres,  les 60.000 français de la Baie. On y retrouve nos amis Michael et Faith ainsi que la petite Eloane. Le temps de déguster des croque-monsieurs et des galettes, on fait un petit tour parmi les exposants. Decathlon est là et Guy en profite pour aller présenter sa 2e fille.

 

 

Les grandes jouent et on regarde nonchalamment des  groupes occuper le terrain de pétanque. L’ensemble est un peu décevant car très petit et ne présentant pas énormément d’intérêt. On n’y retournera certainement pas l’année prochaine du coup ! Nous avons surtout achevé notre semaine par une nouvelle belle découverte : nous sommes enfin allés au sommet du Mont Tam, cette montagne des chaînes côtières californienne qui domine toute la Baie. Il nous taquine depuis 1 an et particulièrement depuis que nous sommes installés à Sausalito et que notre appartement donne directement sur son profil acéré. 45min de voiture nous emmènent sur un petit parking, d’où une micro ascension de 15 minutes nous permettent d’attendre le sommet. De là-haut, la vue à 365° est prodigieuse. On distingue San Rafael, la baie de San Pablo d’un côté puis Sausalito et même San Francisco de l’autre.

La ville qui nous a happé tant de fois depuis que nous sommes ici semble si insignifiante vue d’en haut. A l’Ouest de la ville, de gigantissimes nappes de brouillard s’apprêtent à l’engloutir une fois de plus, plongeant ses rues, ses habitants et sa vie dans une torpeur laiteuse de fin de journée  coutumière, rassurante et délicatement moelleuse…

A dimanche prochain,

C, G, L&L

Quelques réponses à vos commentaires

@Fanny : Oh oui oui ouiiii Tahiti !!! : )

@Lud : Tu as tellement raison… il faut miser sur la qualité, on sera pas déçus. Il parait que les gens sont sympas en plus… : )

@Seb: Tu as vu ? Incroyable cette verdure… ca va nous changer sacrément !

@Evelyne :  Je me souviens avoir parlé de vos vacances en Californie avant que l’on ne parte… que de beaux souvenirs ! Louise se plait bien dans sa nouvelle maison… il ne nous reste plus qu’a lui trouver des fleurs pour le balcon ! On aura pas la main aussi verte que toi mais on va essayer de ne pas tout faire mourir en 2 semaines !

@Muck : Franchement. Tu pourrais faire un petit crochet non ??Quitte à être sur le même continent… !

@Les pandas chinois : On a tellement hâte de faire la connaissance de Sunny ! Profitez bien de lui et de ses parents… pour la destination on va finir par trouver ! Et il faudra qu’on repasse vous voir à l’île (cette fois ci en pleine forme !) ! On vous embrasse fort !

@MH: Ouiiii on va être tellement bien ! On était bien là-haut mais… ce sera plus facile depuis Sausalito !

@Ingrid : Passe de bonnes vacances aussi avant… la tornade de la rentrée !

@Colette : Louise est ravie depuis l’arrivée de papi et mamie ! Excitée comme une puce même !  Ah la Louisiane… quelle belle idée !

 

3 thoughts on “Du sable, des hippies et des frenchies

  1. Une belle semaine et on voit Louise heureuse dans les bras de son grand père. Et j’imagine le plaisir des grand parents de faire la connaissance Lucie. Que du bonheur. Je vous souhaite de bonne vacances. Des bisous à tous.

  2. Hey ! tous les cheveux de tout le monde ont poussé, non (à part ceux cachés par la casquette) ? …
    … dit la fille après avoir lu ce post plein de magnifaïïïques photos).

  3. Papi et mamie vont profiter pour câliner et gâter leurs petites filles: que du bonheur
    Je vous souhaite de passer de très belles vacances.
    Le soleil, la mer, la montagne, la nature peu importe, l’essentiel est de se détendre
    Gros bisous à vous

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