Un gros village bouillonnant.

Des couleurs sur les murs.

L’amour d’abord. Et pour tous.

De la musique dans l’air.

Des gens sur le perron et dans l’herbe.

Des tartes chaudes à la rhubarbe.

Des glaces au chocolat.

Des gens qui s’affairent.

Un je ne sais quoi d’atmosphère viking.

Du moderne.

De l’ancien « mais pas trop ».

Une église en béton.

1000 visages.

Des odeurs de tartes et de café.

C’est un peu tout ça Reykjavik. Nous avions décidé de ne consacrer à la capitale, qu’une seule journée. Et pour cause, la ville est toute petite. Mais quelle ville ! C’est une ville très mignonne, nichée dans une baie ( « vik ») avec pour toile de fond des montagnes et des volcans. S’en dégage une atmosphère très particulière. Une atmosphère de bout du monde et très occidental en même temps. On s’y sent bien. 

 

  

On se ballade dans les quelques rues du centre historique. Et on est vite happés par la décontraction ambiante. Il doit faire au moins 15°, c’est l’été ici. Alors les gens, en t-shirt, s’allongent dans l’herbe, mangent des glaces et peuplent les terrasses. Les ruelles se coupant à angle droit alignent des maisonnettes aux 1000 couleurs. Des maisons en tôle ondulée, des maison en bois, des maisons en roche volcanique.

On se laisse surprendre par l’explosion de teintes et de graffitis qui rendent la ville si vivante, si attrayante.

C’est un petit fouillis qu’on aime bien et où on tombe tantôt sur des messages écologiques (nous avons signé la pétition contre le Whale Hunting qui fait des ravages en Islande), tantôt des notes d’humour (un speed dating de single gloves sur cette barrière) et d’autres de belle tolérance. Reykjavik (je devrais dire l’Islande) est une ville Gay-friendly. Partout, des drapeaux multicolores flottent sur les cafés et restaurants et dans les rues, de splendides photos de mariage. Ca fait du bien !

On a surtout pu en apprendre plus sur la fantastique épopée de cette petite île. On est allés se promener au National Museum of Iceland de bon matin. Les premiers colons sont arrivés au IXème siècle : des vikings en provenance de Norvège. La vie sur place est dure. Il a fallu transporter du bétail, s’adapter aux conditions climatiques, créer une société, l’organiser, la hiérarchiser, la défendre. Je ne vous refais pas toute l’Histoire mais, de terre païenne, l’Islande s’est transformée en terre chrétienne au XIIè siècle, puis a adopté la Réforme. Le petit musée aborde cette histoire de façon passionnante et expose des pièces prodigieuses : une divinité qui passe pour être Thor auprès de certains spécialistes, mais qui pourrait déjà représenter une forme primitive du Christ pour d’autres, une page en velum du premier code de loi adopté au XIIème siècle, des objets rituels, la toute première bible imprimée, des cornes sculptées (on reconnaît les Noces de Cana sur celle-ci)…

Louise et intriguée par l’iconographie chrétienne et s’arrête longuement sur des chaires, un Saint Pierre en bois, des coffres sculptés… (et un des jouets en bois pour que les enfants puissent manipuler ! Ce musée est top !)

Après une tel festin intellectuel, il fallait évidemment que nous allions nous remplir l’estomac. On a repéré une bonne adresse de burgers (c’est tout ce qu’il y à dans notre petit budget à Reykjavik) et on s’en donne à coeur joie. Surtout Louise, qui goutte aux frites et au ketchup pour la première fois, ne m’en déplaise !

On se transporte péniblement sur le port (on a le ventre plein) le temps de voir un Drakkar quitter la ville puis on se lance dans notre randonnée urbaine, une tarte à la rhubarbe dans une main (spécialité islandaise), une glace dans l’autre. A nous l’Harpa (étonnante salle de concert très moderne) et la cathédrale pas terrible en béton !

Décidément. On est bien à Reykjavik. Une petite ville au charme désuet et suranné comme on les aime.

Une ville qui compte aussi évidemment sa banlieue un peu plus grisounette mais calme, où nous avons pris nos quartiers. Un nouveau logement sympa mais qu’il a fallu quelque peu nettoyer (pour une fois) à notre arrivée…

Aujourd’hui, nous sommes allés « faire » le « Cercle d’Or ». Derrière ce terme quelque peu pompeux se cache une opération touristico-marketting : rassembler sous un même terme qui sonne bien, les sites « à voir » non loin de Reykjavik. Après toutes les merveilles que nous avons pu voir pendant ce voyage, nous avons été quelque peu déçus au regard de l’intense publicité (si ce n’est propagande) qui est faite pour ce fameux Cercle d’Or. Ceci étant dit, voir Geyser (premier du nom) propulser son eau brûlante à 15m au-dessus de nos têtes nous a fait un effet fou ! Toutes les 5-7 min, une énorme bulle se forme puis un grand bruit accompagné du fameux jet d’eau… et d’un sursaut de Louise sur les épaules de Guy (vous excuserez le cadrage bancal → appareil photo en fin de vie)

Elle a adoré, et nous aussi. En revanche, c’est la première fois en 1 mois que nous croisons autant de monde. On est pas non plus à la Cité Interdite mais il a tout de même fallu se frayer un chemin et veiller à ce que l’individu ne se fasse pas marcher dessus.

L’arrivée à Gulfoss, à 10min de voiture du Geyser est terrible. Des cars entiers, aucun endroit pour déjeuner, un bruit affolant. C’est l’heure de pointe ! Les chutes sont belles et puissantes.

On prend le temps d’observer le débit monstre des chutes avant de se diriger vers la dernière étape du Cercle: Pingvellir. Il s’agit d’une fantastique zone de faille où l’on se trouve à cheval entre deux plaques continentales. Un grand moment … que la pluie est venue gâcher quelque peu : on sort les k-way, le parapluie, l’appareil photo s’enraye, on cherche l’Hémicycle qu’on ne trouve pas, on a dépassé l’heure du goûter, on est trempés… BREF, rien ne va. 

A force de chercher, on se rend surtout compte que le Routard nous a mis sur une fausse piste. Il n’y a pas d’Hémicycle dans cette zone qui a accueilli le premier Parlement Islandais dès le Xème siècle (les chefs s’y assemblaient pour décider des lois communes). C’est dans une petite plaine entre les deux remparts de la faille que les chefs se rassemblaient pour ce qui pouvait parfois durer jusqu’à 15 jours. C’est un lieu historique puisque c’est sur ces terres que s’est assemblé le premier parlement d’Europe!

Le temps passe vite… nous partons bientôt !

Le temps pour nous de se prélasser un peu et d’emballer les affaires, et nous sautons dans l’avion. On laissera d’ici 2 jours un dernier message sur ce blog avant de refermer le chapitre Islande !

A très bientôt pour le dernier post !

Céline, Guy & Louise

PS: Quelques réponses à vos commentaires !

@Fanny et Sébastien : JA-MAIS. Cette reprise du Lion est mort ce soir est un carnage. Elle ne plait qu’à Louise 😉 Pas de photo de l’attaque des sternes : j’étais trop occupée à sauver ma peau !

@Lileaf : On a pas arrêté de penser à toi → Tu aurais pu nous raconter tellement de trucs passionnants !

@Fabienne : Et bien figure toi que SI justement. Il a commencé à me dire « tiens, je vais peut être prendre mon maillot de bain ». Mais bon Il ne faut pas oublier qu’il fat 12° à tout casser (on est montés à 18° un jour ceci dit : une vraie canicule!) Sinon, Louise a également vu une baleine dans la piscine alors…:)