Du bout des doigts, je zoome sur les Pays-Bas. En deux temps trois mouvements, je vérifie la distance entre Amsterdam et Haarlem. Je me promène sur la carte, rêvant déjà aux découvertes que nous allons faire et mon œil est attiré par le bord de mer et le Nationaal Park Zuid-Kennemerland. Louise adore les promenades en forêt et nous, on adore les randonnées. C’est décidé, on ira s’y promener…. Merci Google Maps !
On gare la voiture sur un parking désert. Un énorme bâtiment qui semble vide nous fait face, et sur le côté, trône un joli petit restaurant de bord de mer. Un vent iodé rassérénant nous souffle dans les bronches tandis que collée à son père, Louise dort. On s’avance tranquillement pour découvrir en contre bas une de ces larges plages de sable beige dont le Nord a le secret. Quel plaisir après plusieurs jours dans le bruit et la pollution d’Amsterdam (relative par rapport à Paris, certes), de se promener au grand air ! Le temps est clair, le soleil brille haut dans le ciel et les mouettes virevoltent un peu partout. Comme des gamins, on joue avec les vagues qui viennent étaler leur écume sur le sable, on regarde nos traces de pas nous suivre et nos ombres nous précéder. Et on regarde les rares personnes qui se promènent, se promener.
Puis sur le côté de la plage, un chemin grimpe entre les collines et s’enfonce vers l’intérieur des terres. Evidemment, on s’y précipite et après quelques instants de lutte pour grimper la dune, on arrive dans un autre monde : devant nous, s’étendent des dunes à perte de vue, toutes plus ou moins coiffées de ces hautes herbes qu’on voit toujours en bord de mer. On descend la première dune, on croise une route déserte puis on s’enfonce dans les terres. Personne. Là, un camping fermé pour l’hiver. Derrière nous, quelques cyclistes passent à toute vitesse. On va de dunes en dunes, admirer le paysage et on se laisse porter par cette surprise à laquelle on ne s’attendait pas. Il n’y a pas un bruit, une légère brise souffle et on admire sans relâche ce paysage à la douce allure pelée.
Plus loin, on fait le tour d’un petit lac, lui aussi entouré de dunes, de forêt et… de moutons. Quelques gamins jouent au bord de l’eau et deux personnes le traversent à la nage. Il doit faire 8/9° à tout casser… ! On escalade encore quelques dunes, on cherche des yeux les vaches qui sont censées paitre dans ces contrées sablonneuses. Et puis on s’amuse surtout à descendre ces montagnes de sable à toute vitesse, sous le regard inquisiteur des moutons. On rejoint la voiture pour la suite du programme à Haarlem: cornet de frites géant, tarte aux pommes et moulin.
