Du Tage aux sommets de Lisbonne

Lisbonne, jusque là parée de nuages, s’est enfin découverte. C’est sous un soleil radieux et un ciel presque intégralement bleu que nous avons pu continuer à découvrir la ville. A nous les rives du Tage, les Pastéis de Bélem et les coups de soleil ! Nous nous rendons donc à 2min de notre appartement sur la place Figueira pour aller y prendre le Tramway 15. Surprise : il y a une foule compacte qui attend ledit tram. On parvient tant bien que mal à y monter et comme j’ai Louise dans les bras, on me laisse une place assise. Mais Guy se retrouve compressé entre la machine à tickets et tout plein de gens. Le trajet est, je dois le dire, assez désagréable. Le Tram est aussi bondé que le RER A à 8h un lundi matin. Et puis comme il fait extrêmement beau, on commence sérieusement à cuire derrière les énormes vitres de l’electrico. L’arrivée aux pieds du Monastère des Hiéronymites est une délivrance… et notre première impression de Bélem est donc plutôt mitigée. Ca à l’air très  (trop) touristique ! On décide de commencer par visiter le Monastère dont le profil élancé est prometteur et… on fait marche arrière. Une file d’attente improbable s’étale aux pieds du monument. Nous qui pensions être un peu hors saison (c’est du moins ce que tout le monde nous disait)… ! Un guide me recommande d’aller visiter la Torre de Belem et de revenir dans l’après midi : il y aura moins de monde ! On décide d’inverser le programme et … en route !

Nous faisons un  premier arrêt incontournable au Monumento a los Descubrimientos. Erigé sous Salazar, il célèbre Henri Le Navigateur (qui n’a jamais fait aucune découverte géographique) et surtout tous les marins et mécènes de l’ère des Grandes Découvertes.

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La sculpture d’Almeida est splendide et se dégage du monument une atmosphère d’exploit, de réussite, de grandiose. Les rives du Tage et le Pont 25 de Abril en arrière plan rendent l’ensemble absolument fantastique. On y découvre pêle-mêle Bartolomeo Diaz, Vasco de Gama, Saint François Xavier… On prend le temps de se poser à l’abri du vent et d’immortaliser ce fantastique ensemble. Pour rejoindre la fameuse Torre de Belem, une très agréable promenade de 15/20min le long du Tage nous attend.

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Cette Torre, construite au début du XVIe siècle gardait l’entrée du Port de Lisbonne et a vu défiler des dizaines de Caravelle en partance pour le monde. Elle à surtout été construite dans un style très mauresque qui est splendide… Mais une fois de plus, on se heurte à une file d’attente. Il nous faudra patienter pas loin d’1h pour entrer dans le bâtiment. Le soulagement est là quand enfin on rentre, et alors qu’on cherche à monter au sommet de la tour, on tombe face à face avec un feu rouge : il n’y a que 120 personnes à la fois qui peuvent monter. Les prochaines 120 personnes pourront monter dans… 30min. ARH. Décidément, on joue de malchance. On prend notre mal en patience et on finit par accéder à la jolie vue du sommet de la Tour. L’intérieur est vide mais l’architecture de la casemate est très belle et épurée. On se prend surtout à regarder par les fenêtres pour voir si, d’aventure, on ne verrait pas une Caravelle arriver…

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Avec toutes ces histoires de file d’attente, c’est déjà l’heure de manger. Une petite soupe et une salade vite avalées et on file direction le Monastère (plus de file d’attente youpi!) ! Classé au Patrimoine mondial de l’Unesco (comme la Tour), il renferme des trésors architecturaux. Des entrelacs de pierre, des bas reliefs, des statues, des pinacles élancés, de motifs végétaux et royaux s’entremêlent pour aboutir à une explosion visuelle de dentelles et de broderies. C’est à couper le souffle.

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Plus on regarde les abords du cloître et plus on se dit que décidément, on aime le style Manuélin. On dirait que Gaudi est passé par ici pour s’inspirer de ce cloitre pour réaliser la Sagrada Familia de Barcelone… Le clou du spectacle ? Le tombeau de Vasco de Gama nous attend dans l’Église attenante. Un moment fort et émouvant (même quand on est pas prof d’histoire).

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On quitte l’endroit avec de la magie plein les yeux. Et on décide d’aller au musée Berardo juste à côté voir ce que l’art contemporain a à nous offrir. On est pas déçus du voyage : Dali, Warhol, Picasso, Modigliani… du constructivisme, de l’abstraction, du surréalisme. On adore !

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L’après midi se poursuit tranquillement autour d’un gouter mérité : des Pastéis de Bélem durement acquis (et encore une file d’attente) mais Ô combien délicieux, tranquillement avalés sous le soleil de fin d’après midi.

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Le trajet du retour sera bien plus calme (car moins chaud) mais tout aussi bondé. On est pas fâchés une fois de plus de quitter la cohue du Tram, pour déguster des Pastéis de Bacalhau en écoutant des rythmes endiablés…

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Notre dernier jour a été réservé à l’Alfama. Le beau temps est de la partie et on grimpe aisément au Castel Sao Jorge qui domine toute la ville en utilisant quelques ascenseurs disséminés ça et la dans Baixa. Le guide préconise d’utiliser le Tram 28 ou 12 mais comme tout ce qui est recommandé par le guide est bondé, on fait différemment (d’ailleurs, on voit passer le 28 et la perspective d’être pliés en deux, serrés comme des sardines ne nous donne pas envie ! Le Castel, gigantesque forteresse médiévale arrimée au sommet d’une des plus hautes collines de Lisbonne, offre des vues spectaculaires sur la ville.

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On l’arpente en long, en large et en travers et du sommet de la plus haute tour, on voit Lisbonne à 360°. Prodigieux ! Pour le déjeuner, on mange du chorizo grillé, du calamar et du poulet au son d’un chaleureux et envoutant Fado tout en sirotant une sangria bien fraiche.

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Et on repart ! Tandis que Louise s’endort sur mon dos (j’ai l’impression de porter un petit sac à dos qui a bien mangé), on arpente les ruelles, en tentant vainement de suivre le plan. A chaque détour de rue, une surprise, un point de vue, des odeurs et, s’échappant des fenêtres grandes ouvertes, le son du fado et des éclats de rire. L’Alfama nous envoûte.

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En redescendant, on passe à côté d’un tram. Tiens c’est le 28 ! Tiens, il n’est pas plein. Allez, pourquoi pas ? Il nous re dépose au bord du Tage où nous nous posons pour finir cette dernière soirée à Lisbonne.

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Un musicien joue de la guitare et les vagues qui viennent s’écraser sur la jetée rythment le moment. Le soleil se couche et chauffe encore nos visages, tandis que le pont 25 de Abril se dessine au loin, aussi rougeoyant que son cousin de San Francisco. Des instants comme on les aime, où l’on profite simplement d’être la.

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Sur le chemin du retour, Guy arrête un tuk-tuk (oui oui, on est toujours à Lisbonne) qui nous emmène pour une dernière virée dans les hauteurs de la ville. Le chauffeur, un jeune lisboète qui a grandit en Afrique du Sud parle très bien anglais, plaisante avec nous et fait des grimaces à Louise tout en zigzaguant dans les ruelles étroites de l’Alfama. De tout là-haut, la vue est imprenable.

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Le tuk-tuk, à peine un plus cher que le Tram aller/retour pour 2, c’est peut-être ça le bon plan finalement…

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On prévoit d’y retourner prochainement… faites nous savoir ce que l’on a raté !

Céline, Guy & Louise

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