Islande #2 – Vers la fin de la route

Bonjour à tous !

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Après une journée bien remplie au Skaftafell et une bonne plâtrée de pâtes (cf. post précédent), nous nous sommes réveillés le lendemain… dans la tempête. Des trombes et des trombes d’eau tombant non pas à la verticale comme le sens commun le souhaiterait (afin qu’une capuche et qu’un parapluie puissent protéger), mais à l’horizontale, fouettant au passage le fond du globe (oculaire) et trempant en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, tout ce qui n’est pas gore-tex. Dans notre charmante guest-house, un petit déjeuner était prévu (mince, moi qui rêvait d’utiliser la cuisine pour mitonner des petits pancakes de bon matin). Nous avions, disons 500m à parcourir pour rejoindre le petit bâtiment central de Hali (bourgade de …disons 10 habitants). Moi j’avais revêtu mon plus beau pantalon de pluie (je n’en ai qu’un seul de toute manière…), mais Guy était parti « en tongs » (comprenez avec un pantalon normal). Il est arrivé complètement rincé avec le pantalon qui faisait corps avec la jambe. Une catastrophe.

Nous avions tout de même prévu d’aller contempler les splendeurs du Lac Jokuslarlon, ce que nous faisons sans hésiter. Nous sommes restés des heures à contempler le ballet incessant des somptueux icebergs bleu laiteux, se déplaçant avec grâce au gré du vent. Nous avons pu deviner de ci de là quelques petites têtes de phoques virevoltant entre les masses glacées tandis que le ciel très bas et le brouillard teintaient d’une atmosphère mystérieuse l’ensemble du paysage…

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Je vous mens totalement. Il faisait un froid de gueux et un vent à faire tomber les dents. On est restés à tout casser 15 minutes en grelotant de froid, le pantalon collé aux jambes par des bourrasques inimaginables. Les icebergs étaient là, les phoques aussi et le ciel très bas également puisque celui si s’ingéniait à nous déverser des seaux d’eau sur le coin de la tête. Il y en a une qui a profité du paysage tranquillement ceci étant dit… on vous laisse deviner qui.

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On a pris une telle saucée que mon appareil photo a momentanément rendu l’âme (ARGH mais quelle poisse j’ai avec les appareils photo !) ainsi que ma coupe de cheveux et nos chaussures. Ceci étant dit cette visite éclair nous a tout de même ravi (enfin éclair, c’est vite dit: vues les conditions météo extrêmes, c’était héroïque !) et on a pu en apprendre un peu plus sur ce lac très profond ( plus de 200m par endroit) somme toute très récent (il s’est créé en 1930 avec le recul du glacier).

Il est 12h lorsque nous quittons le lac et notre hébergement suivant est à 30min de route (souvenez vous de notre « jongle d’hébergements » pour profiter de la région). On se tâte entre aller directement à Höfn (prononcer Heu’p’n) visiter le petit port de pêche et passer voir si notre hébergement peut déjà nous recevoir. Finalement vues les trombes d’eau, au diable le port de pêche : on s’arrête à Lambhus et par chance, notre cabane est déjà prête. On s’installe tous les trois et on est tous ravis de déguster des beans et des courgettes sautées avec du jambon. Le bonheur est parfois aussi simple que l’ouverture d’une boite de conserve (ah les beans Heinz). Et vive le Skyr en dessert !

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La cabane est SPLENDIDE. Un énorme lit superposé, une micro salle de bain avec « 30min d’eau chaude seulement » et une petite plaque de cuisson. De larges ouvertures* nous permettent d’observer les trois glaciers qui nous entourent. C’est féérique.

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(* ndlr: les larges ouvertures c’est bien. Mais c’est mieux quand il y a des volets occultants. Sinon, on peut faire une croix sur la nuit noire. CQFD)

Le 16 juillet, après un arrêt à Stafafell pour aller visiter la plus vieille église d’Islande (1866) nous avons quitté le sud pour rejoindre les fjords de l’Est.

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Guy comme moi n’avions jamais vraiment vu de fjords et nous avons été impressionnés par l’accumulation de splendeurs, de perspectives, de beautés sauvages qui se sont offert(e)s à nos yeux. Nous avons décidé de quitter la route n°1 pour longer intégralement les fjords : Djupivogur, Breiddalsvik, Stödvarfjördur, Faskrudsfjördur, Reydasfjördur, Eskifjördur et notre destination finale : Neskaupstadur. Ces noms ne vous disent peut être rien, nous non plus jusqu’à hier. Leur consonance exotique n’a d’égal que leur beauté. Les fjords de l’Est cumulent les superlatifs : plus verts, plus grands, plus fantastiques, plus impressionnants. On est soufflés. On longe des versants impressionnants et on cahute sur la route entre montagne et mer déchaînée sur fond vert émeraude, au son des cascades qui se déversent partout autour de nous. Plus on avance dans ce pays et plus on se dit « Mince, mais on dirait l’île de Skye en version gigantesque ! ».

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On s’arrête pour pique-niquer au bord d’une époustouflante plage de sable noir et on profite de cette pause pour aller tutoyer les vagues.

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Puis on reprend notre route, alternant goudron et piste en terre sur lesquelles on avance cahin-caha. Le temps est de la partie, le ciel bleu azur tranche avec les sommets enneigés et le vert fertile des vallées.

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On passe un col, un tunnel de 2 bons kilomètres à une seule voie (on a longtemps hésité à s’y engager pour tout vous dire) qui nous fait déboucher sur la vallée des merveilles. Neskaupstadur. Le bout de la route. Il n’y a plus rien après le village qui doit regrouper 500 habitants tout au plus. On pose nos sacs dans un haras qui ressemble à RIEN à première vue et qui fait très « rustique ». Du bordel dans tous les coins, des seaux, des machine-outils abandonnés. Quelques animaux errants, de la paille et un joyeux désordre. On est accueillis par Sunna, une jolie jeune femme aux cheveux blonds blancs qui parle un anglais avec un accent fantastique. Une vraie viking qui nous présente à Mushroom, le chien qui veut qu’on lui lance des cailloux au lieu d’un bâton de bois, et Kit-Kat le chat câlin. Elle nous fait rentrer dans l’ancienne grange. Surprise, tout a été complètement rénové et est flambant neuf. On dépose vite nos sacs et on chausse de nouveau nos chaussures: Sunna doit aller nourrir les agneaux et nous attend. « C’est la première fois dans la vallée qu’une brebis a 5 agneaux. Ca n’est jamais arrivé. Elle a pu en nourrir 3, mais les 2 autres, je m’en occupe ». C’est un vrai évènement dans ce petit bout du monde. 12 kilos chacun les petits boudins de 2 mois.

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Je ne me lasse pas de les caresser tandis que Louise les observe avec un oeil suspect. C’est que ça ressemble drôlement à un crocodile un agneau. Vaut mieux ne pas laisser traîner ses doigts, on ne sait jamais.

On vous raconte la suite dans deux ou trois jours ?

On vous embrasse,

Céline, Guy & Louise

6 thoughts on “Islande #2 – Vers la fin de la route

  1. Oh mes pauvre entre le vent et la pluie horizontale, l’apn qui vous fait des blagues, ça en fait des anecdotes ! En tout cas, les paysages sont toujours sublimes !! Bonne route !

  2. Comme d habitude superbe sauf le temps pour vous remontez le moral nous 25/28 ° à l ombre et nous fermons les volets pour avoir plus de fraîcheur
    Biz à vous 3 et continuez à nous enchanter

  3. Tandis que vous gelez sous la pluie, nous on creve de chaud! Glen a même chopper un beau coup de soleil aux sources d’eau chaude de Beitou! J’adore la chenille bleue sur le dos de Guy!! Magnifique photos! Va donne envie d’être avec vous!

  4. Oui ! Un peu de fraîcheur nous ferait pas de mal, il fait trop chaud d’un coup ! + de 30 degré à l’ombre dans notre campagne bourguignonne ! Tous ces splendides paysages de glaces, de mousses, d’eau, de nuages et de brouillard nous feraient presque envie, hi hi hi ! Comme à chacun de vos voyages, vos récits et vos photos nous transportent avec vous, là bas… Bisous à vous 3 !

  5. Air, Terre, Mer ! Tout se côtoie sur cette île ! A quand le feu ? En tout cas, cette histoire de tunnel mono-voie sur 2km doit être assez flippant, c’était bien en sens unique ?

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