Aller-retour en Asie (encore)

Chers tous,

Le week-end dernier, nous avons profité du retour du beau temps pour découvrir de nouveaux quartiers de San Francisco. Nous avions entendu parler il y a quelques temps d’un petit joyau perdu au milieu du Golden Gate Park : le Japanese Tea Garden. Créé pour l’exposition internationale de 1894 par Hagiwara – paysagiste japonais –  le jardin n’a finalement jamais été démonté et maintenu, préservé jusqu’à aujourd’hui. Témoin d’un XIXeme siècle marqué par une forte immigration japonaise , le Japanese Tea Garden est à la fois une machine à remonter dans le temps et un incroyable moyen de se télétransporter à des milliers de kilomètres. On y rentre par une jolie porte en bois, surmontée d’un très élégant temple. Puis, il n’y a qu’a suivre les chemins de pierre et se laisser mener ainsi à travers l’écrin de verdure. On retrouve avec délice l’atmosphère paisible et pure du Japon. Des petits étangs, des cascades, des lanternes de pierre et des jardins zens ponctuent nos premiers pas.

Puis très vite, on tombe sur un incroyable et improbable petit pont en bois qui enjambe élégamment un ruisseau.  Une arche de bois que Louise est ravie d’escalader (pas une, pas deux, pas trois mais quatre ou cinq fois autrement c’est moins drôle).

Plus loin, des carpes Koï multicolores s’égaient dans un plan d’eau et le profil agréable de pagodes laquées de rouge se dessine dans la verdure. On passe un Torii (porte en bois, laquée de rouge) puis on débouche sur une petite place centrale face à la Pagode. Juste à côté,  dans une forêt de jeunes pousses de bambous, se dresse fièrement un gigantesque Bouddha de bronze que l’on prend le temps de présenter et décrire à Louise.

Quelle sérénité, quel calme se dégage de cet endroit. C’est incroyable de se dire qu’on est bel et bien à San Francisco. Exit le bruit des voitures et de la ville. Il est plus qu’aisé d’avoir l’impression de se balader dans la verdure de Nikkō. En contrebas de la pagode, une salle de thé animée rassemble les amateurs de la boisson. On passe une bonne heure à se promener tranquillement dans le jardin. Un excellent lieu où se ressourcer !

Il est temps de manger. Le Park regorge de « food trucks » grâce auxquels on peut tester tout un tas de spécialités. Pour nous ce midi, ce sera Crab cakes (gâteaux de crabes) et coleslaw ! On déguste nos plats sur des petits bancs verts, sur une petite esplanade ombragée. Au loin, un pianiste fait résonner une Suite de Bach. Mon dieu… De la musique, des bancs verts, des arbres, une esplanade… On se croirait dans le jardin du Luxembourg !

 

Juste à côté, se tient le De Young Museum. La tour du Musée est gratuite et donne un panorama incroyable sur la ville. On peut voir le Golden Gate Bridge, une grande partie de la ville, les tours de Downtown et même l’océan. Une gigantesque photographie satellite de San Francisco y est affichée et on prend la mesure de l’immensité de notre terrain de jeu depuis 1 an. On passe un peu de temps à regarder, identifier le Lycée, l’emplacement de Décath sur Market Street, se perdre dans les rues et remonter Scott Street du bout des doigts…

 

Dimanche dernier, nous étions invités à ce qui était le premier d’une longue série d’anniversaires : l’anniversaire d’Eloane, LA grande copine de Louise. Au programme : pour le petit déjeuner, croissants et pains au chocolat français (vous nous connaissez, on s’est gavés – évidemment – même si on doit avouer que ce qui nous manque ce sont surtout les éclairs, les mille-feuilles, les tartelettes à la fraise, les Paris-Brest…. bref.) et brochettes de poulet au saté + Roti Prata pour le déjeuner. Les parents d’Eloane avaient embauché pour l’occasion un coach de football et les enfants ont donc pu faire du foot pendant 1h, tirant dans tous les coins, dribblant et s’éparpillant gaiement.

La maman d’Eloane, Faith, travaille pour Dolby et a régulièrement des places pour le cinéma du même nom : le Dolby Theatre. Voilà donc les deux bretons, Guy et Michael, partis en goguette mercredi soir pour aller voir Mission Impossible !

Hier, nous sommes allés pour la première fois assister à un match de Football Américain pour supporter Baptiste, le fils de nos amis. Un match opposant Redwood à Tam High School et qui se solde par la victoire du lycée de Baptiste, Redwood. Bon. On ne connaît strictement rien aux règles et on part à la mi-temps à cause du cagnard incroyable qui règne sur les gradins… Mais on aura pu tâter d’une ambiance toute américaine : cheerleaders tirées à quatre épingles, 60 jeunes par équipe qui se succèdent à un rythme incroyable sur le terrain, du plaquage en règle, des balles qui volent, des rituels auxquels nous ne sommes pas familiers, un coach qui crie ses ordres aux joueurs. Un chouette moment qu’on espère réitérer en plus long la prochaine fois !

Surtout, aujourd’hui,  direction Japantown pour une chouette expérience ! Chaque mois de septembre, se tient ici la Japantown Sumo Champions Exhibition à l’occasion de laquelle  on peut assister à des combats de Sumos. On avait réussi à les rater à Tokyo, on profite donc de San Francisco pour enfin les voir. Parmi les lutteurs, figurent de vraies stars  qui ont obtenu le titre de champion du monde à plusieurs reprises. Il y a deux japonais : Takeshi, jeune étudiant petit poids plume (117kg) et Yama, le plus gros lourd  sumo que le Japon ait jamais connu (272kg). Venus de plus loin, il y a aussi l’imposant Ramy (226kg), Egyptien,  et Byamba le Mongol (167kg). L’ambiance est superbe. Tout démarre avec un très énergique concert de tambours japonais qui nous rappelle de bons souvenirs (une démonstration inattendue aux pieds du Torii de Myajima il y a quelques années).

Puis l’animateur présente chacun des sumos, la foule en délire crie et les acclame tandis que ces derniers s’avancent sur l’arène. Vêtus de Kimonos, le visage impassible, ils saluent le public. Puis ils tombent le kimono et Louise rigole, l’oeil qui frise et dit « Mais ils sont tout gros… ». Ils font quelques démonstrations des assouplissements et gestes qu’ils font avant les combats et on constate qu’ils sont très très souples…! Surtout, ils sont très drôles et semblent se connaître depuis pas mal de temps. Il rient franchement et s’envoient des claques sur les fesses, ce qui fait rire la foule.

L’oeil qui frise…

On assiste à 6 combats. Le premier voit s’opposer les deux plus lourds et l’animateur plaisante en nous prévenant : « Vous allez assister à la collision de près de 500kg de chair. C’est pas rien ! ». L’affrontement est en effet impressionnant et raisonne dans le stade improvisé le son des impacts quand les deux athlètes se percutent.

 

La foule est extatique et hurle les noms des champions. On se prend au jeu et on soutient le Mongol… qui perd tous ses matchs. On applaudit, on crie des « oooooh »et des « aaaaah » de surprise quand, contre toute attente, le petit Takeshi parvient à se débarrasser de Yama, signant ainsi un « sans faute ».

Takeshi vient de battre Yama… !

On quitte les lieux, ravis d’avoir pu assister à cela et… on profite de notre présence ici pour s’avaler Ramen, Udon et Teriyaki !

Bonne semaine à tous !

C, G, L&L

PS : Guy a trouvé un challenger en vélo, ultra équipé et à fond !


2 thoughts on “Aller-retour en Asie (encore)

  1. Ce parc a l’air particulièrement apaisant et dépaysant, je comprends aisément que vous ayiez apprécié le moment passé là-bas et surtout tous les souvenirs du Japon qui ont dû remonter !! Je disais encore pas plus tard qu’hier que parmi les pays visités en tour du monde, le Japon est l’un de ceux où je sais que je veux retourner. A une autre saison que l’été d’ailleurs, pour profiter différemment des parcs.

    Toujours dans la thématique je dois dire que je suis hyper méga jalouse de ce mini-tournoi de sumos, il faut que vous sachiez que notre gros délire avec Loïc c’est de scotcher sur l’équipe TV le soir après une série et on a un faible pour les tournois de sumo (la fatigue aidant c’est particulièrement trépidant !).

    J’espère que tu as repensé à mon EVJF devant les Cheerleaders !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

  2. Les photos sont superbes et avec ton récit on s’y croirait. Quand au combats des Sumo dire que c’est impressionnant le mot me parait encore faible. Bonne semaine et à très vite de te lire. Bisous à vous 4

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